Les grandes étapes d’un recensement local
Définir le périmètre et les objectifs
Chaque démarche implique de cerner le secteur à couvrir (par exemple, les terrils, zones humides, parcs urbains…) et les groupes d’espèces à privilégier. Certains suivis visent les “espèces indicatrices” de l’état de santé d’un milieu, d’autres ciblent des espèces “phares” menacées ou emblématiques.
Standardiser les méthodes d’inventaire
La rigueur impose d’employer des protocoles éprouvés, pour rendre les données comparables dans le temps et l’espace :
- Points d’écoute pour les oiseaux : des observateurs restent immobiles et consignent toutes les espèces vues ou entendues pendant un laps de temps déterminé
- Transepts/pièges photo pour les mammifères ou les reptiles
- Placettes quadrillées pour la flore
- Surveillance nocturne pour les amphibiens
Des séries de visites sont programmées selon le cycle de vie des espèces. Par exemple, le crapaud calamite n’est quasi visible que lors de quelques nuits printanières après la pluie.
Remonter les données et les valider
À l’ère numérique, fini les carnets papier voués à l’oubli : la donnée brute est saisie sur des applications comme OBSenMER, NaturaList, ou Faune-PACA, puis vérifiée par une équipe de coordinateurs.
Un comité (souvent associatif ou expert, selon les régions) vérifie les signalements inhabituels. Chaque donnée de triton ponctué ou d’orchis incarnat passe devant un œil exercé pour éviter les erreurs.
Centraliser et partager les résultats
Les données intègrent progressivement des bases nationales (INPN – Inventaire National du Patrimoine Naturel), régionale (SIGOGN) ou locale via certains portails d’agglo. Cet archivage collectif permet, par effet boule de neige, d’alimenter :
- Des cartes de répartition actuelles et historiques
- Des outils d’aide à la décision pour urbanistes, élus et gestionnaires
- Des “alertes” lorsqu’une population disparaît ou réapparaît