Pourquoi préserver ces herbes spontanées ?
1. Un refuge pour la biodiversité
Les plantes spontanées abritent et alimentent de nombreux insectes, tels que les abeilles, bourdons, et papillons. Dans des espaces denses comme ceux d'Hénin-Carvin, où la nature semble parfois exiguë, elles constituent des refuges essentiels pour cette faune urbaine. Par exemple, les pissenlits fournissent du nectar dès le début du printemps, à un moment où peu d'autres fleurs sont disponibles. Ce micro-habitat fait partie intégrante des trames vertes — ces corridors écologiques cruciaux en milieu urbain.
2. Une meilleure qualité de l'air
On ignore souvent que les plantes spontanées contribuent à la qualité de l’air en absorbant du dioxyde de carbone (CO2) et d’autres polluants comme les oxydes d’azote. Certaines d'entre elles, comme la pariétaire, sont également capables de capter les particules fines, rendant l'air un peu plus respirable dans nos centres urbains.
3. L’érosion du sol freinée
Les racines de ces herbes permettent de maintenir les sols, évitant leur érosion, même sur des surfaces minérales comme les trottoirs. À une époque où la dégradation des sols est un enjeu mondial, leur rôle stabilisateur, aussi discret soit-il, mérite d'être valorisé.
4. Des bienfaits esthétiques et pédagogiques
Avec leurs couleurs variées et parfois éclatantes, les herbes spontanées apportent un charme inattendu au paysage urbain. En outre, elles sont d’excellents outils pédagogiques pour sensibiliser les enfants (et les adultes !) à la nature en ville. Observer une orchidée sauvage sur un trottoir peut susciter la surprise et l’émerveillement, tout en redonnant une valeur émotionnelle aux espaces bétonnés.